Je vais vous raconter l’histoire si particulière de cette femme, passionnée de montagne.

Elle avait découvert un endroit où la vue était magnifique… être là… à cet endroit… lui permettait de vivre ses valeurs… ce qui pour elle était important dans la vie… l’idée lui vint de montrer ce lieux aux gens qu’elle aimait.

Elle organisa cette randonnée. Elle invita tout le monde et insista auprès de ceux qui étaient peu motivés par cette marche non voulue... car elle était sûre que tout le monde allait aimer… que ce qu’elle ressentait ils allaient le ressentir… que ce qu’elle croyait être beau ils allaient dire que c’est beau.

Ils marchèrent et la femme restait bien devant à surveiller que tout le monde suive le chemin… parfois elle disait de regarder par-là… de voir la vue et d’entendre les sons de la forêt… certains regardaient et d’autres pas.

La marche continuait et même s’accélérait tant la femme voulait arriver au sommet de ce qu’elle disait être la beauté… tout le monde suivait… la femme levant la tête pour tous… les autres regardant leurs pieds fatigués.

Soudain le brouillard tomba, la vue se rétrécie… la femme continua à avancer même si une partie d’elle doutait du chemin… était-ce par ici… par-là… un doute envahit la femme mais elle continua… il fallait que tout le monde voit et ressente la beauté… et tout le monde continua en faisant confiance à cette femme… car chacun ne savait plus où il était.

La femme continua… elle souriait cherchant à cacher son doute… ce doute qui envahissait petit à petit ceux qui suivaient.

Et puis à un moment la femme elle-même ne savait plus où elle allait… elle était perdue… perdue dans son brouillard… si sûre d’elle… elle avait perdu les autres… à partir de ce moment chacun comprit que cela allait être chacun pour soi.

Il fallait se sauver de ce cul de sac où cette femme les avait emportés, la panique s’empara du groupe. La femme perdit tous ses moyens de guide elle devint boulet… chacun devait se sauver et la sauver.

Et c’est le plus jeune du groupe qui prit l’affaire en main… lui qui ne voulait pas venir devint le nouveau guide...la femme qui quelques heures plus tôt l’obligea à accomplir ce périple se réfugia derrière lui et suivit ses pas… Tout le monde retrouva la vallée, sain et sauf.

La femme se tut… elle ne savait que dire. Le plus jeune s’approcha et lui dit :

"Maman… ne nous impose pas ta beauté, demande nous et si nous sommes d’accords pour t’accompagner… laisse nous participer à l’organisation.

Si tu m’avais laissé un peu de liberté et d’initiative… j’aurais regardé la météo… ne m’impose pas ta beauté car tu m’empêches alors de la voir, laisse-moi découvrir ma beauté et peut-être que j’aimerai la même que toi.

Guide ou boulet

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