A MA MARRAINNE
MEMENE
Tu es partie un vendredi d’automne
Trop affaiblies par la souffrance
Que ma vie est si monotone
Mon chagrin si intense
Tu m’as tout appris
J‘étais parée pour affronté la vie
Tu m’as appris l’altruisme
Mais être trop gentille t’a aussi détruit
Tu as tout donné aux autres
Mais tu n’as jamais rien reçu en échange
Les enfants des autres étaient tes enfants
A tout le monde tu ouvrais ta porte
Tu m’as élevée et protégée
On faisait tant ensemble
Aujourd’hui je tremble
Comme si j‘étais en danger
Et me sens si vulnérable
Sans ton regard protecteur
Ton amour me rendait intouchable
Mais me voilà seule
Nos sommes comme des brebis égarée
Nous les enfants dont tu t’occupais
Comme un village sans église
Nous sommes orphelins
Notre cœur s’enlise
Dans une tristesse sans fin
Tu nous as donné une belle leçon
C’est bien d’aider les autres
Mais ne pas s’oublier pour en arriver à la mort
Ta vie étais une succession
D’acte de bravoure et de solidarité
Tu ne connaissais pas le mot méchanceté
Marraine toi ma maman
T es partie depuis treize ans
Mais promets-moi
De me tenir ne petite place
Pour revenir prés de toi
Et être heureuses comme autrefois